Review | Red Rising, P. Brown

 

J’en avais déjà parlé dans ma review de Darkest Mindes d’A. Bracken mais la dystopie est un des genres de l’imaginaire que j’apprécie le plus. Malheureusement, il est assez souvent synonyme dans les rayons YA de grosses déception à mon goût.

Je n’attendais pas grand chose de Red Rising, et finalement cela a peut être aidé. Il faut dire que lorsque j’ai récupéré le rayon YA il ne faisait déjà plus partie du fond. C’est grâce à Instagram où je l’ai repéré plus d’une fois que j’ai décidé de l’y inclure de nouveau, et la sortie en poche m’a d’autant plus poussé à y jeter un œil.

Synopsis

Darrow est un mineur de la caste des Rouge, le bas de l’échelle, mais à la tâche essentielle : produire de quoi terraformer Mars où il vit pour accueillir le reste de la société. Il mène une vie rude mais peu importe, il a l’amour de sa vie à ses côtés et c’est tout ce qui compte. Jusqu’au jour où on lui arrache, jusqu’au jour où il se rend compte qu’on lui a menti toute sa vie et qu’on maintient les Bas Rouge dans le mensonge. Il va alors prendre son destin en main, intégrer la rébellion, et tenter l’impossible : se faire passer pour un Or, intégrer l’Académie qui les forme, pour les renverser de l’intérieur et libérer les castes… Mais loin de ce qu’il pensait, son arrivée à l’Académie va directement le propulser sur un champs de bataille, Or contre Or dont il devra sortir non seulement vivant, mais victorieux.

Alors on va être honnête, on suit les grandes lignes classiques. Un monde totalitaire, un système de classes/castes rigide, un héros issu de la pire des castes, et une révolution qui gronde. Ajoutez à ça l’habituelle référence gréco-latine, et le tableau est complet. J’avoue que je suis très vite lassée de la référence antique, comme si cela amenait un poids supplémentaire, une authorité. Mais c’est le genre de chose qui me fait lever les yeux au ciel en un « UGGGH ».

Mais bon, je passe au dessus et je suis quand même assez accrochée notamment par le ton. Direct, franc, grossier. Darrow est un jeune homme, YA oblige, mais son background le rend plus intéressant, plus mature, plus adulte. On oublie la romance classique, Darrow est marié, et ne va pas oublier sa femme si facilement. Et tant mieux, j’avoue que je n’avais pas envie de lire une histoire d’amour à la Divergente.

J’ai été assez impressionnée par le rythme, ce premier tome est en fait une très longue scène d’exposition, puisqu’il ne couvre que l’élément perturbateur, celui qui met le récit en route, la préparation du héros, et sa « première tâche ». Je spoile un peu mais tout le tome tourne autour de la première épreuve de l’Academie, un capture the flag plus élaboré et carrément plus cruel et vicieux. Mais à la fin, Darrow n’est pas démasqué, ne s’est pas tout à fait opposé à ses « ennemis », n’a pas déclenché de révolution. Et pourtant on se laisse complètement embarquer, parce qu’il s’agit réellement d’une histoire dans l’histoire, avec ses jeux de pouvoirs et d’alliance bien construits. Les personnages sont attachants, construits dans l’action.

Je me suis donc vraiment régalée malgré la simplicité du postulat et la référence à l’antique que j’ai trouvé lourdingue. C’est à mon sens une bonne dystopie Young Adult, qui se place beaucoup plus dans une toile de fond science fiction que Hunger Games ou Divergente. Si elle ne surprendra peut être pas les amateurs du genre, elle m’aura bien accroché avec l’accent mis sur les alliances et les stratégies. A voir si mon impression se confirme sur les tomes suivants, j’avoue que dès que l’on dépasse la trilogie j’ai toujours peur que cela finisse par le lasser ou que cela tourne en rond, j’attends donc d’être vraiment surprise par la suite !


red rising
Red Rising, t1, Pierce Brown
Le livre de poche, 7,90
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